Nos propositions

Proposition 1 : Pour les biosimilaires prescrits par des médecins spécialistes : renforcer le modèle existant de développement des médicaments biosimilaires
  • En pérennisant l’interchangeabilité des médicaments biosimilaires, un modèle économique viable, pérenne, qui a fait ses preuves.
  • En généralisant et renforçant les incitations à la prescription des biosimilaires en ville et à l’hôpital : rendre celles-ci plus transparentes et versées plus rapidement (à titre d’exemple, pour les incitations prévues par l’avenant 9 à la convention médicale, mis en place en janvier 2022, les médecins n’ont pas encore perçu les montants des incitations).
Proposition 2 : Améliorer l’information et l’accompagnement sur les médicaments biosimilaires pour les professionnels de santé et les patients

À destination des médecins, des pharmaciens et des infirmiers

  • En subordonnant la prescription et la dispensation d’un médicament biologique ou biosimilaire à la réalisation d’une action d’accompagnement des patients, avec la création d’une check-list diffusée par les professionnels de santé et via Mon Espace Santé.
  • En formant les professionnels de santé aux médicaments biologiques et biosimilaires et à la prise en charge des maladies pour lesquelles ces médicaments sont utilisés dans le cadre de la formation initiale, en particulier via les patients experts des associations de patients concernées par les médicaments biosimilaires.
  • En formant les professionnels de santé dans le cadre de la formation continue, en particulier les médecins généralistes, via un MOOC ou une formation en ligne (par exemple Santé Académie) faisant intervenir les patients experts des associations de patients concernées par les médicaments biosimilaires.
  • En capitalisant sur les unités de coopération existantes (maisons de santé pluriprofessionnelles – MSP, communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS, dispositifs d’appui à la coordination – DAC, équipes de soins coordonnées autour du patient – ESCAP) pour sensibiliser les professionnels de santé aux médicaments biologiques et biosimilaires.  Par exemple, les infirmiers qui jouent un rôle important dans l’accompagnement thérapeutique des patients dans le cadre de l’interchangeabilité des biosimilaires pourraient être confortés dans leur mission.
  • En envisageant de créer des réseaux d’infirmiers experts, à l’appui d’outils numériques, pour favoriser le partage de bonnes pratiques et l’accompagnement des patients autour des biosimilaires.
  • En créant une application « Biothérapies/biosimilaires » disponible dans la bibliothèque d’applications de Mon Espace Santé, visant à renforcer la coordination des professionnels de santé autour du patient et la coopération interprofessionnelle, et constituant un support d’information pour les patients, sur la base d’un cahier des charges listant les responsabilités et actions des différents professionnels de santé sous forme de check-list. Cette application pourrait être financée par les industriels.
  • En créant une consultation complexe pour les médecins, visant à rémunérer l’accompagnement dans le cadre de l’interchangeabilité entre un médicament biologique et de son biosimilaire, sous réserve de l’observance du patient, en plafonnant le nombre annuel de consultation et en fixant une limite dans le temps.
  • En créant une rémunération spécifique du pharmacien lors de la première délivrance d’un médicament biologique ou de ses biosimilaires ou lors du changement du médicament biosimilaire (interchangeabilité et substitution) en prévoyant une labellisation des officines sous condition de formation des pharmaciens et des équipes officinales, de l’existence d’un espace de confidentialité et de l’appartenance à une structure de soins coordonnés.

À destination des patients

  • En informant et formant les associations de patients et les patients pairs et experts sur les médicaments biologiques et biosimilaires, via un MOOC ou une formation en ligne, avec auto-évaluation des personnes formées.
  • En créant un support d’information sur les médicaments biologiques et leurs biosimilaires, partant des besoins des patients et de leurs proches aidants, via les associations de malades, diffusé par les prescripteurs et via Mon Espace Santé lors de toute prescription de médicament biologique ou biosimilaires.
  • En constituant un réseau de patients experts regroupés via les associations de patients, ou en s’adossant à un réseau existant (par exemple Tomo).
Proposition 3 : Si la substitution des biosimilaires pouvant être prescrits par les médecins généralistes est envisagée, un cadre strict devra être respecté  

En fixant des critères clairs, lisibles et prévisibles pour la substitution des médicaments biosimilaires, en accord avec les associations de patients et les sociétés savantes. Ces critères seraient :

  • l’impossibilité de substitution quand le médecin a déjà prescrit un biosimilaire
  • l’information du patient et du prescripteur de l’acte de substitution
  • l’utilisation du biosimilaire dans des maladies aiguës et pour des durées de traitement courtes
  • la nécessité d’une labellisation des officines sous condition de formation des pharmaciens et des équipes officinales aux maladies et à tous les dispositifs d’injection existants avant de pouvoir réaliser la substitution
  • l’accompagnement du patient dans l’utilisation du dispositif d’injection, dans un lieu adapté au respect de la confidentialité
  • l’appartenance à une structure de soins coordonnés
  • la consultation systématique des associations de patients et des sociétés savantes avant toute décision d’élargissement de la liste des biosimilaires substituables.
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